Il n’est point nécessaire de devenir un moine ermite ou s’isoler dans un monastère afin de s’inititier à l’enseignement de Bouddha. Le Bouddhisme se vit quotidiennement, car il s’agit justement d’un ensemble de conduites vertueuses et respectables.
La Pagode Dhammabhirom se réclame de la branche ancienne du Bouddhisme Theravâda. C’est la « voie des Anciens », encore appelée « l’école du Sud », très implantée dans le sud-est du continent asiatique : au Sri Lanka, en Birmanie, au Cambodge, en Thaïlande, au Laos et au Vietnam.
Ecole la plus ancienne et la plus proche du bouddhisme primitif, le Theravâda – dont les textes sacrés sont en langue pâli – propose un enseignement traditionnel pour avancer sur la « voie de l’Eveil », dont l’étape de perfection ultime (nirvana) se traduit par le dépouillement de tout lien de souffrance ou de désir. L’objectif est de se libérer du samsara, le « cycle des renaissances ». Etre sauvé signifie être libéré d’un monde terrestre réduit à des réalités « phénoménales » ou « impermanentes ».
Pour ne plus mourir, il ne faut plus renaître, d’où le développement d’une spiritualité, dans le Theravâda, du « non-attachement », puissante chez les moines, qui s’interdisent toute activité mondaine. Ils ne travaillent pas, ne reçoivent aucun argent, ne se font pas à manger. Ils sortent chaque matin pour mendier leur nourriture et dépendent intégralement des laïcs. Ils pratiquent de manière radicale le Noble Octuple Chemin pour développer cette attitude mentale de « non-attachement ».